De nombreuses femmes me posent régulièrement cette question, quand elles ont été mises en confiance, ce qui nécessite un travail d'écoute et d'empathie qui m'est propre, en tant qu'avocate experte dans les violences conjugales sur Paris. Même si cet article peut paraître un peu cru, il m'a donc paru important d'en parler avec ouverture et franchise.
La question du consentement et de la communication au sein de la relation conjugale est essentielle pour garantir le respect et le bien-être des partenaires. Dans cet article, je mettrai l'accent sur la fellation forcée, une pratique qui doit être considérée comme un viol, même au sein du mariage. En abordant ce sujet, je rappelle l'importance d'établir un dialogue ouvert et honnête entre les conjoints et souligne les conséquences d'une fellation forcée, qui est toujours un viol.
Les pratiques sexuelles varient d'un couple à l'autre et dépendent des attentes, des désirs et des limites de chaque partenaire. La fellation (ou "pipe") peut être une expression de l'intimité et de la complicité entre les conjoints, mais il est crucial de souligner qu'une fellation forcée est un viol.
Les violences sexuelles, telles que la fellation (ou pipe) forcée, sont souvent le symptôme d’une dynamique de contrôle et de domination au sein de la relation conjugale. L’agresseur utilise la contrainte sexuelle comme un moyen de soumettre son partenaire, de le priver de son libre arbitre et de le réduire au silence. Ce type de comportement est souvent accompagné d’autres formes de violence, qu’elles soient physiques, verbales ou émotionnelles.
Le dialogue et l'écoute sont les piliers d'une relation saine et respectueuse. Il est important de discuter ouvertement des attentes et des limites de chacun, ainsi que d'exprimer clairement le consentement lors des rapports sexuels. Une fellation forcée est un viol, et cela doit être clairement compris et respecté par les deux partenaires, et si l'un des deux ne le comprend pas, de réagir.
Le terme pipe forcée est une expression familière qui désigne un acte de fellation imposée sans le consentement de la personne. Juridiquement, il est essentiel de comprendre que cette pratique, lorsqu'elle est imposée par contrainte, violence ou menace, constitue un viol selon le Code pénal français, peu importe le lien entre la victime et l’agresseur. Cette infraction est passible de lourdes peines de prison.
Les répercussions psychologiques d'une fellation forcée, qui est un viol, peuvent être dévastatrices pour la victime. Cette expérience traumatique peut entraîner une détresse émotionnelle, des problèmes de confiance et des difficultés relationnelles. De plus, cette violence sexuelle peut avoir un impact très négatif sur la relation conjugale. Les victimes de pipe forcée peuvent ressentir une intense honte et une dévalorisation de soi.
Le fait que cet acte soit souvent banalisé ou minimisé, y compris dans le cadre d’une relation conjugale, peut rendre le traumatisme encore plus profond. De nombreux témoignages révèlent que les victimes se sentent impuissantes et humiliées, entraînant des troubles psychologiques persistants tels que le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et une perte d'estime de soi.
En France, le viol conjugal est reconnu et puni par la loi. Selon l'article 222-23 du Code pénal français, "Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, commis sur la personne d'autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol". Ainsi, une fellation forcée est un viol, même dans le cadre du mariage. Les victimes de viol conjugal de ce type peuvent donc porter plainte (je dirai même devraient) afin d'obtenir justice.
Pour rappel, le viol est passible de 15 ans de réclusion criminelle, et la peine peut être portée à 20 ans s’il s’agit de viols conjugaux répétés. La jurisprudence récente montre une augmentation des condamnations pour fellation forcée, y compris dans des contextes conjugaux. Il est donc très important de rappeler aux victimes qu’elles peuvent obtenir justice et réparation, même si le violeur est leur conjoint.
Il est primordial de rappeler également que le respect et le consentement doivent toujours être au cœur de la relation conjugale. Une fellation forcée est un viol et ne doit jamais être tolérée. Ce type de comportement est souvent la conséquence de défauts d'éducation au sein de la cellule familiale, ainsi que d'une consommation débridée de pornographie, il appartient ainsi à la société dans son ensemble de travailler, afin que l'homme soit rendu conscient du caractère extrêmement violent de ce type d'action.
Il est important également de s'attacher, en tant que femme, à ne pas minimiser ce type de violence conjugale, et de réagir rapidement, soit en consultant une association d'aide à la femme victime de violences, soit en contactant un cabinet d'avocat en droit de la famille tel que le mien sur Paris.
Les violences sexuelles, y compris les fellations forcées, peuvent entraîner de graves répercussions psychologiques pour les victimes. Ici j'aborde les questions les plus fréquentes. Les informations suivantes sont basées sur des faits réels et des ressources d'associations spécialisées dans l'accompagnement des victimes.
Oui. En droit français, toute pénétration imposée par violence, contrainte ou surprise est qualifiée de viol, y compris la fellation forcée.
Si vous êtes dans cette situation, il est essentiel de chercher de l’aide immédiatement. Vous pouvez contacter une association d’aide aux victimes ou consulter un avocat spécialisé en violences conjugales pour obtenir des conseils juridiques personnalisés.
Absolument. Le simple fait d'imposer une fellation forcée par la menace ou par le chantage est suffisant pour que l’acte soit considéré comme un viol.
Il est fréquent que les victimes de viol, y compris celles ayant subi une pipe forcée, ressentent honte, perte d'estime de soi et des troubles psychologiques tels que le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
Les agressions sexuelles dans le cadre conjugal sont souvent minimisées ou mal comprises, mais une fellation forcée est bel et bien un viol. Une victime a partagé son expérience de minimisation dans un centre d’accompagnement : "Elles ont souvent tendance à minimiser ce qu'elles ont subi. La première étape pour pouvoir travailler sur les conséquences de ces violences, c’est de permettre à la victime de nommer les faits et de les caractériser pénalement". Il est essentiel de briser le silence et de se tourner vers un professionnel, qu'il s'agisse d'un avocat, d'un psychologue, ou d'une association spécialisée comme France Victimes.
Certaines structures offrent un accompagnement complet, à la fois juridique et thérapeutique, permettant aux victimes de ne pas se sentir seules dans leur démarche de reconstruction. Une association dans la région de Dijon, mentionnée par plusieurs victimes, a joué un rôle crucial en leur permettant d’être comprises et soutenues tout au long du processus judiciaire. Comme l'explique l'une d'elles : "Ça fait du bien de se sentir comprise. Ici, je trouve un accompagnement à ma problématique spécifique".
En région parisienne, de nombreuses associations et structures sont disponibles pour apporter un soutien juridique, psychologique et social aux victimes de violences sexuelles. Voici quelques ressources spécifiques pour les femmes de cette région.
Maria Barbier, psychologue de l’association L’Escale située à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), décrit les difficultés rencontrées par de nombreuses femmes victimes de violences sexuelles et conjugales en région parisienne. Elle explique : "Pour ces femmes-là, qui ont vécu dans la terreur, c'est vraiment un terrain miné. On peut presque le comparer à un champ de guerre où les explosions peuvent fuser à n'importe quel moment et pour rien. Elles sont souvent persuadées par leur agresseur que personne ne les croira". Mais de nombreuses aides sont disponibles, ci-dessous une sélection.
Le Centre Hubertine Auclert, situé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), fédère de nombreuses associations et ressources pour les femmes victimes de violences en Île-de-France. Ce centre propose des formations pour les professionnels et des outils comme le « violentomètre » afin d'aider les victimes et leur entourage à identifier les signes de violences pour qu’elles puissent chercher de l’aide plus rapidement : Découvrir.
Le Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV), basé à Paris, est une association pionnière qui lutte contre le viol et les agressions sexuelles. Depuis sa création en 1985, le CFCV propose une permanence téléphonique nationale gratuite « Viols-Femmes-Informations » au 0 800 05 95 95, ainsi que des groupes de parole à Paris, destinés aux femmes de la région Île-de-France. Ces groupes, qui durent généralement de 9 à 12 mois, permettent aux participantes de se reconstruire ensemble et de partager leur expérience dans un cadre sécurisé et anonyme. Ces sessions aident à briser l’isolement et à faciliter la réappropriation de leur propre récit par les victimes : Découvrir.
La Ville de Paris met en avant plusieurs centres d'accompagnement pour les victimes de violences sexuelles, dont les Maisons des Femmes de l’AP-HP dans les hôpitaux Bichat, Pitié-Salpêtrière et Hôtel-Dieu. Ces lieux offrent un soutien médical et psychologique aux femmes victimes de viol et d’agressions sexuelles, ainsi qu’un accompagnement tout au long du processus judiciaire.
N'hésitez pas à me solliciter si vous vivez ou avez vécu ce type d'expérience traumatisante, votre premier rendez-vous avec moi vous sera offert.